La souffrance

Elle est très complexe chez l'être humain : elle peut être physique, psychologique ou même des fois les deux.

Chez moi la dernière option est la bonne. Tout mon corps et mon âme souffrent de cet état.

Mon âme : je souffre de me voir si laide, si difforme, si différente de celle que je voulais être. Je souffre du regard des autres : leurs moqueries ou pitiés me glacent le sang et me renferment encore plus dans l'état ou petit à petit je glisse. Ne plus pouvoir rentrer dans des vêtements qui sont déjà extra large et se dire qu'il acheter encore plus grand; se voir ne pas pouvoir monter dans des manèges avec ses enfants car la barrière de sécurité ne va pas se refermer; compter le nombre de personnes qui essayent de monter dans un ascenseur avec vous et tenter de calculer le poids de chacun en espérant que la lumière de surcharge ne s'allumera pas; se faire dévisager quand vous allez au restaurant et que vous avez la "bonne" idée de commander un dessert......Je continu? Non car je pleure déjà depuis un bon moment sur mon clavier tout trempé. AH NON! j'oubliais une chose : le pire dans tout cela c'est de ne plus supporter les mains de l'être aimé car votre corps vous répugne.

Mais aujourd'hui mon corps aussi souffre : je ne peux pas rester trop longtemps debout car mes genoux et mon dos me font mal et qu'à chaque faux mouvements je me blesse : en 1 mois et demi à peine je me suis retrouvée deux fois avec des béquilles (douleurs chevilles et genoux) et coincée deux fois du dos (vertèbres tassées dû au poids). Avec le poids je transpire énormément et je me retrouve avec des mycoses aux pieds (traitement chez le médecin car les solutions pharmaceutiques ne sont plus suffisante - SEXY NON?????).

Alors voilà, aujourd'hui quand j'entends que des gens gros s'assument et s'aiment comme ils sont, il me vient deux réflexions : c'est vrai dans leur cas et je les jalouses de s'accepter comme ils sont ou ils sont comme moi : une magnifique façade à l'exterieur mais qu'il ne vaut pas mieux gratter car ce château de carte s'effondre en un coup de vent......

Aujourd'hui je n'espere qu'une chose, que cette souffrance me soit bénéfique et m'aide à m'en sortir. Dans ce combat je suis seule et je ne peux m'appuyer sur personne. Mon travail m'isole du reste du monde et le peu d'amis que j'ai sont pour moi aujourd'hui des "connaissances" et non des amis. Eh oui avec le temps on se rend compte qu'il ne faut pas faire confiance aveuglement.

Enfin en tout cas pendant que j'ecris, je ne mange pas.........C'est déjà un bon début.........